Améliorer les performances du moteur de votre voiture peut se faire selon deux méthodes différentes. La première consiste à lui ajouter un boîtier électronique, et la seconde à lui donner d’autres orientations sur base de données nouvelles.Cette deuxième méthode est appelée la reprogrammation de puce ou chiptuning. Voyons ce que cela implique.
Qu’est-ce que le chiptuning ?
C’est le processus par lequel vous reprogrammez ou modifiez l’unité de commande électronique du moteur d’une voiture, faisant fonctionner le moteur avec des paramètres différents des réglages d’usine.
Vous pouvez,
- soit changer l’ancienne puce et la remplacer par une nouvelle, contenant les données modifiées :on passe ainsi des données dites « constructeur » aux données « améliorées »;
- soit reprogrammer le boîtier d’origine à travers la prise de diagnostic de la voiture. Cette dernière technique est plus discrète et beaucoup plus complète.
Le calculateur commande le moteur, lui fournissant des signaux pour l’allumage, la régulation des gaz d’échappement et l’injection. Ce faisant il contrôle des tâches telles que :
- systèmes de transmissions automatiques
- allumage
- stabilisation du véhicule
- injection de carburant
- le support et la pression des soupapes
- systèmes de vitesse et d’accélération
En le modifiant, il est devenu très facile de booster les performances d’un moteur de voiture. Il suffit de pouvoir modifier les paramètres électroniques, de sorte à insuffler de nouvelles directives au moteur. Le but du Chiptuning est d’accroître de façon exponentielle la puissance et le couple du moteur de votre véhicule. Avec un budget de quelques centaines d’euros et 30 min de patience, on peut faire gagner 20 à 40 chevaux à sa voiture.
Pourquoi changer ou modifier la puce de votre voiture ?
C’est une technique conçue pour augmenter les performances de votre voiture, que ce soit pour augmenter la puissance, la vitesse, avoir des émissions plus propres ou augmenter le rendement énergétique. Son objectif est d’adapter le véhicule au style de conduite du chauffeur.
En quittant l’usine, les voitures ne sont pas personnalisées. Elles sont programmés avec des paramètres normalisés pour se conformer aux restrictions et aux lois en vigueur. Par conséquent, les voitures ne sont jamais aussi performantes que ce que leur potentiel le permet. Le chiptuning au propriétaire d’une voiture de la modifier pour améliorer ses performances en fonction de ses besoins personnels, plutôt qu’en fonction des exigences générales du constructeur.
Quels sont les risques du chiptuning ?
Avec un tel gain de puissance il est tout à fait normal que plusieurs corollaires juridiques en découlent. Il est toujours préférable de faire son choix en toute connaissance de cause.
Le risque de casse ou dysfonctionnement
Les sauvegardes doivent toujours être effectuées au préalable en cas d’erreur. Une manipulation incorrecte du logiciel pourrait endommager le moteur du véhicule. La garantie de tous les constructeurs indiquent que vous ne pouvez pas modifier le moteur de la voiture sous peine de perdre le bénéfice de la garantie.
La couverture par l’assurance
Il est plus risqué pour un assureur, d’assurer une voiture de 115 ch qu’une de 90 ch. Raison pour laquelle il faut absolument l’avertir de la modification sinon vous risquez de ne plus être couvert ou n’être couvert que partiellement.
Votre assureur peut alors refuser de vous assurer ou vous assurer en vous faisant payer une surprime. En cas de refus, vous n’aurez qu’à choisir un autre assureur. Dans l’hypothèse maintenant que vous omettez de l’en informer. S’il prend connaissance de la situation, votre contrat d’assurance devient tout simplement caduque. Parce que l’on considère que le chiptuning l’a induit en erreur du fait d’une mauvaise estimation du risque. Cela signifie qu’en cas de problème, la compagnie vous dédommagera suivant le rapport entre la prime payée et celle qui aurait dû être payée (on passe de 90 à 115 ch). Mais si la compagne arrive à établir la preuve qu’elle n’a en aucun cas signée pour un véhicule avec 25 ch de plus, elle versera l’indemnité aux éventuelles victimes, de manière à se retourner contre vous ensuite.
Que peut-on dire des autorités publiques
Outre l’avis de l’assureur, il faut également prendre en compte les implications administratives et fiscales du chiptuning.
Administrativement, il est clairement notifié sur le certificat de conformité que tous les véhicules sont dans l’obligation de posséder des caractéristiques (notamment celles en rapport avec la puissance), compatibles avec leur homologation. Mais le chiptuning compromet la conformité à cette règle. Il faut donc chercher maintenant à savoir qui serait à même de vous le reprocher. On peut penser à la police et au contrôle technique.
En théorie le chiptuning est considéré comme une infraction à punir, mais seulement si la police arrive à prouver son existence. Et pour cela il faudrait un passage au banc de puissance. Seulement il sera un peu difficile de détecter quoi que ce soit lors d’un contrôle imprévu sur la voie publique et encore plus compliqué de procéder au passage au banc. Lors du contrôle technique qui vérifie les différents points à contrôler à chaque visite. Le contrôle de puissance n’est pas réaliser. Donc à priori vous n’avez pas de souci à vous faire. Mais il est possible que vous ne passiez pas le test des fumées à l’échappement dans le cas où le chiptuning implique une augmentation de rejet de l’échappement.
Conclusion
En théorie il est vraiment attirant d’avoir recours au chiptuning. Et ceci même dans la mesure où de sérieuses questions sont à se poser sur l’obligation de l’accompagner de l’amélioration de certains organes de sécurité de la voiture comme : les pneus, les suspensions, les freins etc. Mais en pratique il s’accompagne de lourdes conséquences juridiques qu’il convient d’analyser de près.